Vous êtes porteur d’un micro-projet retenu par PRICNAC dans le cadre de son appel à micro-projets international. De quoi s’agit-il ?
Inform’all-city a pour but d’accompagner les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) dans la gestion de l’occupation de l’espace public? mais aussi dans la maîtrise des acteurs de l’informel qui occupent ces rues. Nous allons élaborer une plateforme qui sera premièrement testée dans les communes de Yaoundé 2 et de Douala 3. Elle sera ensuite déployée dans un ensemble de collectivités territoriales décentralisées qui rencontrent des problématiques similaires. Chaque plateforme sera adaptée par rapport à la Commune avec toutefois des fonctionnalités standards. Les méthodes que nous allons développer avec nos partenaires vont conduire à instaurer une gouvernance plus inclusive et surtout participative au sein des CTD. Ce projet part du principe que les UPI de rue (unités de production informelle) sont des acteurs importants de l’économie à qui il faut donner une place et dont il faut accompagner la formalisation. Cette plateforme permettra en effet de les intégrer dans un système digital et de leur offrir des formations en entrepreneuriat et en innovation afin de booster leur activité et développer en eux de nouvelles compétences.
Quelle solution concrète apportera-t-il dans le domaine de la Recherche et de l’innovation?
Inform’all-city contribuera à mettre l’accent sur les pratiques informelles comme savoirs locaux dignes d’intérêt pour innover en faveur du développement local. A cet effet, la plateforme permettra la consolidation du réseau de recherche et d’innovation PRICNAC grâce à la création en son sein d’un observatoire des pratiques informelles, accessible aux centres de recherche et d’innovation ainsi qu’aux établissements du réseau de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Ceux-ci pourront exploiter et analyser le vivier de données collectées à l’échelle locale via la plateforme aux fins de recherches et d’innovation pour le développement local.
Quelle sera la plus-value du financement de PRICNAC dans la mise en œuvre de ce micro-projet ?
La plus-value du financement PRICNAC réside au niveau du spectre d’actions qu’il couvre. Il nous permet de prendre en charge aussi bien tout ce qui consiste à bâtir le capital humain, que l’élaboration de la plate-forme numérique tout en valorisant l’expertise des membres du consortium. En outre c’est véritablement une belle opportunité de tester ce projet dans l’ensemble des pays touchés par l’appel à projet et qui rencontrent les mêmes problématiques de gouvernance urbaine et de gestion de l’économie informelle.
Qu’avez-vous envie de dire au sujet de cette action de PRICNAC ?
PRICNAC est une formidable initiative. Elle permet aux structures très administratives que sont les Collectivités territoriales ou les établissements publics de comprendre le rôle d’acteur central qui est le leur dans le déploiement de la recherche et de l’innovation au service du développement local durable.
Je suis fière de contribuer à la structuration de ce grand réseau qu’est appelé à devenir le PRICNAC.