PROJET PRICNAC

Flavien KOUATCHA “L’objectif principal de notre projet est de connecter les chercheurs, les innovateurs et le secteur privé”

Ingénieur de formation et chef d’entreprise dans le secteur de l’agriculture et l’agroalimentaire, Flavien Kouatcha est l’un des dirigeants de l’Association pour la Promotion d’un Environnement Vert et Vivable (APEVV) qui coordonne le projet « Création d'opportunités d'emploi jeune par les synergies entre les écosystèmes de la recherche et de l’innovation, et le monde de l’entreprise » (SYNERIME). Dans cet entretien, il vous fait découvrir ce projet qui a bénéficié du financement PRICNAC.

Vous êtes porteur d’un micro-projet retenu par PRICNAC dans le cadre de son appel à micro-projets international. De quoi s’agit-il ?

En effet, l’Association pour la Promotion d’un Environnement Vert et Vivable (APEVV) dont je fais partie des dirigeants porte le projet de création des opportunités d’emplois jeunes par les synergies entre les écosystèmes de la recherche et de l’innovation, et le monde de l’entreprise. Parce qu’il y a clairement un taux très élevé de chômage des jeunes au Cameroun, alors que de nombreux résultats de recherche, des projets innovants restent dans les tiroirs des universités et des centres de recherche. L’objectif principal de notre projet est de connecter chercheurs, innovateurs et secteur privé afin que d’une part, les chercheurs soient conscients et travaillent sur des solutions sollicitées par les entreprises privées et d’autre part, que les entreprises sachent que des ressources scientifiques pouvant résoudre leurs problèmes existent, et qu’elles y investissent.

 

Quelle solution concrète apportera-t-il dans le domaine de la Recherche et de l’innovation ?

Nous prévoyons d’organiser trois (3) forums SYNERIME mobilisant chacun environ 250 personnes à la fois des écosystèmes de la recherche et du secteur privé, afin que ces personnes se rencontrent, se parlent et aient désormais la capacité de mutualiser leurs ressources pour trouver des solutions à leurs problèmes communs. Nous publierons également un guide méthodologique de valorisation des innovations qui contiendra des orientations sur la procédure de recherche de soutien pour le dépôt de brevets d’invention, des astuces pour trouver et mettre en place un réseau d’acteurs pouvant transformer des résultats scientifiques en succès commerciaux et enfin, des partages d’expérience concrets par des innovateurs.

 

Quelle sera la plus-value du financement de PRICNAC dans la mise en œuvre de ce micro-projet ?

D’abord, PRICNAC nous apporte des ressources financières qui nous permettent de mener de manière sereine des projets sur une certaine durée qui favorise la mise en œuvre de plan de durabilité. Mais aussi, il s’agit non plus seulement d’un programme de financement, mais aussi d’un réseau de consortium présents à la fois dans plusieurs pays de la Région Afrique centrale. Nous pouvons ainsi collaborer, sur la base de nos compétences tout à fait distinctes, pour mieux accomplir les missions qui nous ont été dédiés et pour lesquelles nous n’aurions peut-être pas les atouts individuellement.

 

Qu’avez-vous envie de dire au sujet de cette action de PRICNAC ?

Cette action de PRICNAC est louable dans la mesure où l’innovation reste encore dans notre environnement un mot trop peu porté par les discours. Pour que des innovations donnent vie à des emplois stables, leurs créateurs doivent être accompagnés. Le fait que PRICNAC apporte des ressources à nos projets est une occasion pour nous de démontrer à la communauté du bassin Afrique centrale et grands lacs qu’il y a un potentiel dans notre région, potentiel qui ne demande qu’à être dopé. Les résultats des projets parleront pour nous.