PROJET PRICNAC

Arielle KITIO « I3DE contribuera à la professionnalisation de l’enseignement grâce aux technologies d’impression 3D »

Arielle KITIO est une jeune camerounaise passionnée des questions d’inclusion, d’équité et de genre dans les STEM et TIC en particulier. Elle est lauréate de plusieurs prix et distinctions, tant au niveau national qu’international. Fondatrice de CAYSTI, une organisation edTech spécialisée dans la digitalisation des apprentissages, la conception logicielle et la formation aux nouvelles technologies (codage, data science, développement web et art numérique), Arielle Kitio coordonne le micro-projet I3DE (Impression 3D pour l’éducation). Mise en œuvre au Cameroun, I3DE est une initiative conjointe de CAYSTI et de MANLAB.

Vous êtes porteur d’un micro-projet retenu par PRICNAC dans le cadre de son appel à micro-projets international. De quoi s’agit-il ?

 

Selon une étude (2018) de l’IRD et l’AFD, le Cameroun compte plus de jeunes (15 à 24 ans) en situation de sous-emploi (74.80%) que de chômage (25.20%). Ceci se justifie entre autres par le fait que les diplômés ont de faibles compétences pratiques attendues par le marché du travail. Professionnaliser les apprentissages serait l’une des clés pour adresser cette problématique. Le projet Impression 3D pour l’Éducation (I3DE) a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la professionnalisation du processus pédagogique des établissements scolaires grâce aux technologies d’impression 3D. L’impression 3D est une technologie robuste, abordable et relativement récente qui permet la fabrication des objets en plastique peu importe leur complexité. Elle sera exploitée ici par des enseignants afin de construire des modèles 3D de prototypes à des buts de simulation ou imprimer des modèles physiques d’objet sujet de cours divers. La matérialisation de ces objets permettra de booster la compréhension des élèves, d’offrir des possibilités de travaux pratiques, et de susciter l’imagination et la créativité de ces apprenants.

 

Quelle solution concrète apportera-t-il dans le domaine de la Recherche et de l’innovation ?

 

Le caractère novateur de notre projet repose entre autres sur son réseau de partage / mutualisation de ressources ainsi que sur son approche de mutualisation data-driven and user-centric via l’animation continue.

Par ailleurs :

      • La promotion de la recherche et l’innovation trouve sa place en ce sens qu’une fois formés, les enseignants vont organiser des projets de recherche incluant les apprenants mis en groupes. Les différents groupes pourront développer une solution qui sera ensuite prototypée dans le FabLab de l’établissement. En guise d’exemple, une séance de travaux pratiques peut consister à concevoir une maquette d’un moteur de voiture en plastique, d’un monument historique ou d’une maison. Les apprenants vont ainsi utiliser les ressources du FabLab pour imprimer en 3D chacune des pièces de cette maquette et les assembler et obtenir le projet final.
      • Le projet a une bonne contribution écologique à travers la réduction de l’empreinte carbone via le recyclage des déchets plastiques pour améliorer l’approvisionnement en filament pour les impressions.

 

Quelle sera la plus-value du financement de PRICNAC dans la mise en œuvre de ce micro-projet ?     

 

Le financement PRICNAC permet d’atteindre les résultats suivant ;

            • 05 écoles équipées d’un mini fablabs d’impression 3D ;
            • 50 enseignants formés pendant au moins 35 heures sur trois modules clés notamment la prise en main des équipements du FabLab, la réalisation des dessins numériques 3D simples et complexes à but didactique ; ainsi que la création de fiche pédagogique d’activité de gamification autour de chaque ressource fabriquée
            • 6,000 élèves bénéficiaires au moins.

 

Qu’avez-vous envie de dire au sujet de cette action de PRICNAC ?

 

Nous sommes reconnaissants pour cette opportunité que nous donne PRICNAC d’avoir davantage de moyens pour accélérer la mise en œuvre d’un projet à fort impact, autant du point de vue de la vulgarisation de la culture numérique au sein du milieu éducatif que du point de vue de l’interconnexion entre plusieurs entités pour l’innovation, la recherche et la durabilité.

 

 

Installation des fablabs d’impression 3D et formation des enseignants dans les lycées d’enseignement technique et industriel de Nkolbikon (Bertoua) et de Bafoussam.